sejour à Bobiel – Niamey-Décembre 2018

Issalan ! Les nouvelles ! Je me suis rendue à Niamey pour visiter la famille 😉 et voir  l’atelier tidawt en vrai !

J’ai eu la chance de séjourner du 22 décembre 2018 au 05 janvier 2019 (vacances perso) chez Kildjate et toute la famille ALBADE.

Je rentre super motivée.  L’année dernière j’ai repris contact avec l’Afrique subsaharienne avec plaisir en prenant des repères ; cette année j’ai vraiment profité des personnes et des lieux et pu m’investir dans l’Atelier TIDAWT auprès des bénévoles motivés, responsables à Niamey  de notre association.

En effet, Malik, Kildjate, Abdoullaziz, Lalo, et Jojo qui passe régulièrement, sont au taquet. Ils ont rendu ce lieu convivial et vivant. Avec les moyens du bord et nos envois (par les personnes qui partent au Niger) ils ont réussi à optimiser l’espace, le matériel et l’organisation de l’Atelier Musique solidaire.

Du 22 au 30/12 en plus c’était congés scolaires donc l’occupation de l’atelier était comble avec des cours de 10H à 12H et reprise de 16H à 18H pour la musique.

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Le karaté est à 18H précise et les enfants sont tous là en avance pour enfiler leur kimono et être prêts quand Malik arrive. C’est hyper strict et dans un silence respectueux, excepté les injonctions du Maître. Les échauffements sont rigoureux et les enfants sont concentrés, c’est impressionnant et cela dure environ 1H30 !

Malik me dira que c’est très important d’avoir du cadre pour les enfants car selon lui même à la maison et à l’école ils n’en n’ont pas. Effectivement je suis plutôt admirative de son cours ; ayant vu les enfants excités et bruyants avant et les retrouvant après 😉

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Cours de karaté à l’atelier solidaire tidawt, par Malik

Dans le quartier il résonne donc les sons des répétitions de guitare, djembé et le soir les enfants du quartier viennent s’asseoir sagement et silencieusement pour regarder les cours de karaté. On espère donner goût à de nouveaux candidats et le bouche à oreille fonctionne bien.

Cette fin d’année comme il y a plusieurs enfants qui font percussion en même temps que le cours de guitare, il sera décidé de séparer les 2 activités car les sons se chevauchent, le djembé est fort, et c’est fatiguant pour les enfants de se concentrer sur leur seul instrument.

Il fait 30° en journée et en général tout est calme en début d’après-midi aux heures les plus chaudes…  Les Nigériens ont froid eux le matin et le soir. Il y a eu un peu de vent et tout de suite le ciel se charge de particules de sable fin.

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atelier tidawt – le leader Tisdass, Kildjate Moussa Albade est leur professeur de musique

Cette fin d’année comme il y a plusieurs enfants qui font percussion en même temps que le cours de guitare, il sera décidé de séparer les 2 activités car les sons se chevauchent, le djembé est fort, et c’est fatiguant pour les enfants de se concentrer sur leur seul instrument.

ORGANISATION DE L’ATELIER MUSIQUE SOLIDAIRE : Malik et Kildjate ont enregistré les enfants dans les listes d’inscrits et font l’appel à chaque cours. Les familles doivent payer une inscription pour l’année de 1000 FCFA (environ 1,50 €), les cours sont gratuits pour les jeunes de 5 à 12 ans.

De jeunes adolescents très intéressés par les cours sont venus apprendre ; comme ils n’ont pas d’argent pour payer leurs cours ils participent à l’entretien de l’atelier, à la mise en place du matériel et aident les plus jeunes pendant les cours. Ils sont très sérieux et travaillent leur cours de guitare eux-mêmes avec des méthodes pour débutant que Kildjate a acheté en France en décembre.

Malik, marqueur noir en main, a décidé de notifier toute sorte de choses dans le local 😉 Et avec du ruban à masquer il scotche tout ! C’est l’ordre incarné. Il est d’un calme olympien et parle avec une belle voix grave. Il intervient à propos et mesure toujours ses paroles, avec un bon sens et une finesse qui forcent le respect.

Il m’a dit avec beaucoup de sérieux : « Catherine, il faut expliquer aux gens de France et de Tidawt qu’ici nous sommes impliqués et que nous travaillons avec plaisir pour l’association ; de toute façon dans ce pays personne ne nous propose de nous investir dans un projet ou dans un emploi ; même diplômé il n’y a pas de travail : seule l’association tidawt nous permet une activité valorisante à laquelle nous souhaitons participer à fond !

petite chronique de voyage/ l’atelier – Catherine – secrétaire de l’association tidawt – à suivre petite chronique/ aménagement du local de l’atelier solidaire tidawt 

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